À en croire le dernier baromètre du Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique (sondage OpinionWay pour le Cesin), 80 % des entreprises interrogées ont été victimes d’une cyberattaque en 2018. Et sur le podium du type d’attaques subies, les rançongiciels occupent la 3e place derrière les arnaques au président et l’hameçonnage (phishing).
Pour rappel, les rançongiciels (ou ransomwares) sont des logiciels malveillants programmés pour rendre inaccessibles, en les cryptant, les données stockées sur la machine (ordinateur, serveur) qu’ils ont contaminée. Pour permettre à leurs victimes de remettre la main sur leurs données, les pirates à l’origine de l’attaque leur réclament alors une rançon. Les rançongiciels, comme beaucoup d’autres logiciels malveillants, s’attrapent, le plus souvent, en cliquant sur la pièce jointe contaminée d’un courriel, sur un lien Internet ou en naviguant sur une page web infectée.
Comment réagir ?La première chose à faire en cas d’attaque est de débrancher la machine infectée pour éviter que d’autres ordinateurs liés au réseau de l’entreprise ne soient, à leur tour, contaminés. Ensuite, il est conseillé de ne surtout pas payer. D’abord, parce que cela ne garantit en rien la libération des informations « prises en otage » et ensuite, car cela ne fait qu’encourager les hackers à continuer à utiliser les rançongiciels. Enfin, il convient de porter plainte.
Récupérer les données chiffréesS’il existe une sauvegarde saine des données prises en otage, elles pourront être récupérées sans difficulté. Dans le cas contraire, il faudra tenter de forcer le rançongiciel. Et pour nous y aider, les autorités et les entreprises de lutte contre la cybercriminalité ont créé un site baptisé No More Ransom sur lequel sont mis à disposition des petits programmes capables de déchiffrer des données cryptées par une centaine de rançongiciels différents.
Concrètement, il faut d’abord supprimer de la machine infectée le rançongiciel (via un logiciel anti-malwares), puis se connecter sur le site No More Ransom afin de vérifier qu’un outil de déchiffrement spécifique existe. Si c’est le cas, il ne reste qu’à le télécharger et à suivre les instructions pour le paramétrer et le lancer.