Lorsqu’ils remplissent certaines conditions, les jeunes qui s’installent en agriculture peuvent bénéficier d’aides à l’installation, en particulier de la dotation aux jeunes agriculteurs (DJA). Parmi ces conditions figurait celle d’atteindre un certain revenu disponible à l’issue du plan d’entreprise qu’ils ont présenté. Et faute d’atteindre ce revenu minimal, l’intéressé pouvait se voir déchu en tout ou partie de sa DJA.
Désormais, ce ne sera plus le cas. En effet, si l’engagement d’atteindre un revenu minimum reste un critère d’éligibilité aux aides à l’installation, la non-atteinte de ce revenu n’est plus une cause de déchéance des aides.
Autre nouveauté, le jeune agriculteur devra dorénavant justifier de la forme d’installation choisie (principale ou secondaire) en produisant une attestation fournie par la Mutualité sociale agricole (MSA). À ce titre, la MSA considère qu’un jeune est installé à titre principal lorsqu’il retire au moins 50 % de son revenu professionnel total de son activité agricole.
À noter : de nouvelles causes susceptibles d’entraîner la déchéance partielle ou totale des aides à l’installation sont instaurées. Ainsi, par exemple, le jeune agriculteur se verra déchu de la totalité de ses aides lorsqu’il n’aura pas commencé à mettre en œuvre le plan d’entreprise dans un délai de 9 mois à compter de la décision de l’octroi de l’aide. Les déchéances pouvant être prononcées à l’encontre d’un jeune installé qui ne respecte pas l’un de ses engagements sont énumérées en annexe du décret du 17 février 2020.